Gérard (35)
Gamin, avec mon frère jumeau, nos parents nous achetaient de temps en temps des petits cyclistes Salza.
Nous faisions des courses sur les carreaux du parquet qui nous servaient de cases pour faire avancer les Poulidor, Anquetil et autres Bahamontes ou Motta.
A l'été de nos 14 ans, alors que nous étions en colonie de vacances, notre mère n'a pas trouvé mieux que de donner la totalité de nos jouets à de lointains cousins.
Plus tard, je me suis acheté un vélo de course des année 40 lors d'une vente aux enchères. J'ai avalé mes premiers kilomètres autour de la campagne Mayennaise.
A 17 ans, avec un vélo tout neuf de marque Gitane, j'ai pris une licence FFC. J'ai couru en interrégional pendant 5 ans.
Beaucoup plus tard, en passant devant la boutique d'un brocanteur, j'ai vu les cyclistes de mon enfance, je suis reparti de la boutique avec mes premiers Salza. Ma collection venait de naître...
Aujourd'hui, je complète ma collection qu'avec des cyclistes en métal ( Salza, Aludo, Roger, Quiralu) des années 60/70.
Pourquoi 60/70 ? Ce sont les années marquantes du cyclisme moderne.
Pas de casque qui donne une silhouette d'hydrocéphale et n'empêche pas les traumatismes crâniens;
pas d'oreillette qui sabre toute initiative d'un sans-grade; pas d'EPO qui nous sert depuis 20 ans, un anglo-saxon survitaminé au palmarès squelettique sur la première marche du podium du Tour de France.